Contes

Par : Edouard Karbouche

Sélection de quelques textes intéressants.

Le vent de l’oubli.

Deux amis qui marchaient dans le désert se disputèrent et l’un d’eux donna une gifle à l’autre. Ce dernier, sans rien dire, écrivit dans le sable:
– Aujourd’hui mon meilleur ami m’a donné une gifle.
Ils continuèrent à marcher et trouvèrent une oasis dans laquelle ils décidèrent de se baigner. Celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva. Quand il se fut repris, il grava sur une pierre:
– Aujourd’hui mon meilleur ami m’a sauvé la vie. Celui qui avait donné la gifle et sauvé son ami lui demanda:
– Quand je t’ai blessé tu as écrit dans le sable, et maintenant tu as écrit dans la pierre. Pourquoi ?
L’autre répondit:
– Quand quelqu’un nous blesse, nous devons l’écrire dans le sable, où le vent de l’oubli l’effacera.

Mais quand quelqu’un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre, où rien ne peut l’effacer.

La Légende du Trèfle à quatre Feuilles

« Je créerai le trèfle. Il aura trois feuilles et trois feuilles seulement. Il se multipliera sur toute la planète et ma bénédiction s’étendra sur lui et sur ses descendants, si nombreux soient-ils. »

Et ainsi en fut-il selon la parole de l’Eternel.

Dans la prairie verte, un petit peuple de trèfles chantait sa joie: qui peut-être aussi heureux que nous les trèfles ?

Nous recueillons les rayons du soleil à son lever par notre feuille de l’Est à midi, par notre feuille du Sud et à son coucher, par notre feuille de l’Ouest : Qui pourrait imaginer une vie aussi merveilleuse ?

« Peut-être dit un petit trèfle malin mais nous n’avons pas de feuille tournée vers le Nord donc nous manquons un quart d’horizon de la planète. Je ne demande pas à avoir autant de feuilles qu’une marguerite mais une de plus afin que notre tour soit complet. Comment peut-il exister quelque chose d’aussi ridicule que ces trois feuilles bancales ! »

Justement le diable des Trèfles, caché sous une pomme de terre, écoutait ce discours avec ravissement.

Il s’approcha de ce mécontent et lui dit:

« Le monde a bien de la chance de recéler des esprits comme le tien, des esprits supérieurs qui voient les choses comme elles sont, qui ne se contentent pas de bénir bêtement leur état, des êtres d’élite nés pour reformer l’Univers et l’ouvrir enfin au bonheur qu’il devrait avoir et dont il ne se doute même pas.

C’est évident ! 4 feuilles sont nécessaires à l’épanouissement des trèfles et nous trouverons bien ensemble un moyen … » poursuivit le Diable des Trèfles.

Il fallut finalement peu de temps à ce jeune génie pour tuer un de ses voisins et pour s’approprier une de ses feuilles et fièrement se présenter devant sa mère qui se tordit de désespoir:  « Qu’as-tu fait, mon fils ! Comment as-tu pu défier notre loi ? »

Oublie ces vieilles sornettes, ma mère.

Pour ma gloire j’ai créé une nouvelle manière d’être trèfle, une manière moderne et qui nous ouvrira les secrets de l’Univers ».

Tiens, fit un jeune gamin, un trèfle à 4 feuilles ! je n’en avais encore jamais vu ! c’est si rare ! je vais le ramener chez moi, cela portera bonheur à toute la famille.

L’histoire du trèfle à 4 feuilles n’est pas terminée, parce que d’autres trèfles ont voulu à leur tour tenter la même aventure qui a fini de la même façon.

Vous le savez très bien: quand vous apercevez un trèfle à 4 feuilles, que faites-vous?

Qui êtes-vous ?

Une femme était dans le coma et se mourrait.
Elle eût soudain l’impression qu’on l’amenait au ciel et qu’elle se trouvait au lieu du jugement.

– Qui êtes-vous? » demanda une voix.
– Je suis la femme du maire, répondit-elle.

– Je ne vous ai pas demandé de qui vous êtes la femme, mais bien qui vous êtes.
– Je suis la mère de quatre enfants.

– Je ne vous ai pas demandé de qui vous êtes la mère, mais bien qui vous êtes.
– Je suis maîtresse d’école. »

– Je ne vous ai pas demandé qu’elle est votre profession, mais bien qui vous êtes.

Et cela continua ainsi, quelque fût sa réplique,
elle ne semblait pas fournir de réponse satisfaisante à la question .

– Qui êtes-vous?
– Je suis chrétienne. »

– Je ne vous ai pas demandé votre religion, j’ai demandé qui vous êtes.
– Je suis celle qui est allée tous les jours à l’église et qui a toujours aidé les pauvres et les miséreux.

– J’ai demandé non ce que vous avez fait, mais qui vous êtes.

Elle a manifestement échoué à l’examen, puisqu’on l’a renvoyée sur terre.
Quand elle se remis de sa maladie, elle décida de découvrir qui elle était.
Et cela fit toute la différence.

Votre tâche consiste à être.
Pas à être quelqu’un, pas à n’être personne,
parce que cela implique avidité et ambition;
pas à être ceci ou cela et ainsi devenir conditionnné,
mais juste à Être.

Le Principe du Vide

Avez-vous l’habitude de conserver des objets inutiles,
en pensant qu’un jour, qui sait quand, vous pourriez en avoir besoin ?

Avez-vous l’habitude d’accumuler de l’argent et de ne pas le dépenser
parce que vous pensez que vous pourriez en manquer dans l’avenir?

Avez-vous l’habitude de mettre en réserve des vêtements, des chaussures, des meubles,
des ustensiles et autres fournitures domestiques que vous n’avez pas utilisés depuis quelque temps déjà?

Et en vous?
Avez-vous l’habitude de garder des reproches, du ressentiment, de la tristesse, des peurs et plus encore?

Ne le faites pas !
Vous allez à l’encontre de votre prospérité!
Il est nécessaire de faire de la place, de laisser un espace vide
pour permettre à de nouvelles choses d’arriver dans votre vie.
Il est nécessaire de vous débarrasser de toutes les choses inutiles
qui sont en vous et dans votre vie afin que vienne la prospérité.

La force de ce vide est une force qui va absorber et attirer tout ce que vous souhaitez.
Tant que vous retenez matériellement ou émotionnellement des sentiments anciens et inutiles,
vous n’aurez pas de place pour de nouvelles opportunités.
Les biens doivent circuler.

Nettoyez vos tiroirs, les armoires, les ateliers, le garage….
Donnez ce que vous n’utilisez plus…

L’attitude qui consiste à garder un amas de trucs inutiles enchaîne votre vie en bas.
Ce ne sont pas les objets que vous gardez qui font stagner votre vie…
mais plutôt l’attitude de garder…

Quand nous gardons en réserve, nous envisageons la possibilité du manque, de la pénurie..
Nous croyons que cela pourrait manquer demain
et que nous ne serons pas capables de satisfaire ces besoins.

Avec cette idée, vous envoyez à votre cerveau et à votre vie deux messages :
Que vous ne faites pas confiance à l’avenir
et que vous pensez que ce qui est nouveau et ce qui est meilleur ne sont pas pour vous.

Pour cette raison, vous vous réconfortez en conservant de vieux trucs inutiles.

Débarrassez-vous de ce qui a perdu ses couleurs et son éclat …
Laissez entrer chez vous et en vous-mêmes ce qui est nouveau.

Newton.